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Brexit : Un nouveau report…qui peut durer longtemps !

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Brexit : Un nouveau  report…qui peut  durer longtemps !

 

 

Enfoncé dans ses contradictions, le Royaume-Uni pourrait bien pratiquer la fuite en avant en demandant finalement un report du Brexit  qui pourrait durer longtemps. En effet la véritable question est de savoir si le Royaume-Uni veut ou non rester dans l’union européenne. Or cette question n’est pas tranchée et la seule hypothèse possible set de renvoyer le débat à plus tard en demandant une prolongation de la date de départ. Bref de reporter le débat à plus tard éventuellement après des élections législatives voire un nouveau référendum. On voit mal l’union européenne refuser ce nouveau délai car dans la conjoncture de faible croissance le départ du Royaume-Uni porterait préjudice aux deux partenaires dans des proportions qu’il est difficile d’appréhender tellement les économies sont impliquées. Ce préjudice pourrait même anéantir toute perspective de croissance pour l’année en cours. Par ailleurs il serait peut-être sage d’attendre les résultats des élections européennes qui vont sans doute consacrer une montée des souverainismes et un recadrage respectif du rôle de l’union européenne et des Etats. En attendant, le Parlement britannique et même sa Première ministre dit tout et le contraire. Plus exactement le Royaume uni ne sait pas ce qu’il veut, ce qu’il peut et où il va. “J’ai toujours clairement dit que sur le long terme, nous pourrions transformer en succès un Brexit sans accord. Mais nous retirer dans le cadre d’un accord est la meilleure solution”, a dit Theresa May à la télévision.“Aussi aurons-nous besoin d’une nouvelle extension de l’Article 50 (un nouveau report de la date de départ), qui soit aussi brève que possible, et qui prendra fin lorsque nous entérinerons l’accord”, a-t-elle continué.“Aujourd’hui, je prends une initiative pour sortir de l’impasse: je propose de discuter avec le chef de l’opposition pour tenter de nous accorder sur un plan – auquel nous nous tiendrons l’un et l’autre – pour faire en sorte que nous quittions l’Union européenne et que cela se fasse dans le cadre d’un accord». UN tel, plan, a-t-elle souligné, sera conditionné à une acceptation de l’Accord de retrait, qui a été négocié avec les 27 autres membres de l’UE, lesquels ont dit et répété que la négociation sur l’accord proprement dit ne pourrait être rouverte.“Ce sur quoi nous devons nous concentrer, c’est notre relation future avec l’UE”, a dit Theresa May. Premier à réagir à l’étranger aux déclarations de Theresa May, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé à la patience avec le Royaume-Uni. De toute façon l’union économique n’a pas d’autres attitudes à adopter. Il ne peut qu’attendre ou alors mettre à la porte le Royaume-Uni ce qui est évidemment inenvisageable. Pour autant l’union économique n’exclut pour l’instant aucun scénario. “Même si, après cette journée, nous ignorons quelle sera l’issue, restons patients”, a-t-il écrit sur Twitter. En France, le président de la république se montre plus radical ce qui diplomatiquement n’est pas forcément très heureux. Macron risque de se faire un nouvel ennemi en Europe où déjà il n’en manque pas. “Il revient au Royaume-Uni de présenter un plan alternatif crédible soutenu par une majorité d’ici au 10 avril pour l’éviter”, a-t-il ajouté. “Si le Royaume-Uni n’est pas capable, près de trois ans après le référendum, de proposer une solution qui réunit une majorité, il aura de facto choisi de lui-même de sortir sans accord, nous ne pouvons pas éviter l’échec à sa place.”


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